Et si la mariée était en rouge !
Et si la mariée était en rouge !
Nadine Sayegh-Paris
Symbole de pureté et de virginité, le blanc n’a pas toujours été la couleur portée par la femme le jour de son mariage. Il a eu des variantes tout au long de l’Histoire.
A l’époque de l’Egypte Ancienne, les femmes portaient le jour de leur mariage un linge en lin tissé, de couleur blanche ou écrue. Le plus ancien vêtement féminin jamais découvert est la robe Tarkhan. Elle date de la première dynastie de l’Égypte antique et aurait plus de cinq mille ans.
Entre le rouge et le blanc mon cœur balance
Sous l’Empire romain, la tenue de la mariée se composait d’une tunique blanche portée la veille, recouverte d’un manteau le jour du mariage. Peu à peu, le blanc commençait à disparaitre pour laisser place à la couleur. En effet, pendant près de 1 000 ans, le rouge a dominé pour la simple raison, qu’à l’époque, les teinturiers travaillaient plus facilement ce genre de couleurs qui résistaient au temps. De plus, le rouge était symbole de richesse, quel que soit le rang social, et, de ce fait, dans les campagnes, la robe de mariée n’était pas la robe d’un jour! Elle était déjà portée ou allait être portée pour d’autres occasions !
Pour les classes sociales aisées, le mariage était alors l’occasion d’afficher son rang et sa richesse, avec une robe de mariée confectionnée dans des étoffes luxueuses, aux couleurs lumineuses. Les femmes de la noblesse et de l’aristocratie convolaient dans des robes neuves, des robes de prix, comme en témoignent les modèles avec des broderies et des incrustations de fils d’or et d’argent. La robe de mariée devient alors la robe d’un jour. Elle est de toutes les couleurs possibles, tant qu’elle illustre à elle seule un vêtement rare que l’on exhibe. Entre style antique de couleur , un blanc de pureté et de chasteté, au milieu du XVIII siècle, les robes blanches reprennent le pas sur les tenues de couleur et deviennent pièces centrales du mariage avec la traîne et le voile.
L’institution du mariage
Bien qu’institutionnalisés en fanfare et trompette, les mariages des années 40’s et 50’s sont réduits à leur plus simple expression. Pénurie de matières premières oblige. Les grands couturiers remettront la robe longue au goût du jour grâce aux différents mariages princiers des années 1950. Les années 60, années hippies et femmes libérées, la mode se raccourcit, les robes de mariée aussi. Mais cette inspiration ne dure pas puisque les robes princesses, victoriennes, restent très prisées même aujourd’hui, au XXI siècle, car la mariée tient à porter, au moins un jour de sa vie, une robe à l’image de ses rêves !