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Et si le maquillage n’était pas seulement une affaire de femmes !

Et si le maquillage n’était pas seulement une affaire de femmes !

Nadine Sayegh-Paris

Même si le maquillage a été considéré pendant des générations comme une activité « réservée aux filles », aujourd’hui, se maquiller n’est plus synonyme de féminité, surtout, quand l’on voit le nombre croissant des hommes susceptibles de se maquiller, selon les tendances ‘Beauté 2023’.

4000 avant J.-C., les Égyptiens ont inventé le maquillage des yeux pour se protéger du soleil et pour imiter l’apparence impressionnante des dieux, symbole de richesse et de haut statut. De même, les Romains qui ont appliqué du pigment rouge sur leurs joues, ont éclairci leur peau et peint leurs ongles avec un élixir de graisse et de sang de porc, appréciant ainsi une peau poudrée d’un blanc fantomatique, un visage dangereusement pâteux, fabriqué avec du plomb, causant souvent de graves problèmes de santé, voire une mort prématurée ! Cependant ces pratiques sont restées courantes pendant des siècles. Le roi Louis XVI, par exemple, se livrait à des profusions de maquillage et de produits capillaires. Devenant chauve à l’âge de 23 ans, il força l’aristocratie française à porter des perruques et les hommes de la cour royale à se peigner de grains de beauté. Ce qui se mariait parfaitement avec leurs talons hauts et leurs manchons en fourrure !

Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que le maquillage commençait à se reléguer à une extrémité du ‘spectre des sexes’. À cette époque, la reine Victoria jugeait le cosmétique vulgaire. Le maquillage était considéré par la couronne et l’Église comme « une abomination » et la féminité… l’œuvre du diable. À mesure que les valeurs religieuses imprégnaient les cultures du monde, les définitions courantes de la masculinité se rétrécissaient avec une notion de maquillage gardée exclusivement aux filles.

Puis arriva le cinéma moderne du XX siècle. Et un nouvel élan coiffa le maquillage masculin ! Le look soigné de Clark Gable fut le premier exemple de beauté « métrosexuelle ». Une tendance réservée essentiellement aux artistes et rock’n’rollers. Dans les années 2000, les personnalités de la culture pop américaine ont commencé à s’intéresser aux sous-cultures du passé, et le concept de « guyliner » resurgit. Ce look particulièrement populaire parmi les groupes de pop-punk et leurs adeptes. Et la « métrosexualité » revient dans la conscience culturelle. Toutes les marques de beauté se sont mises à commercialiser des produits de maquillage « pour hommes », à commencer par Guerlain, la plus ancienne enseigne dans l’histoire du cosmétique qui fait  placer la France en leader mondial de ce marché.

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