Et ce cerveau de ces bilingues, comment fonctionnerait-il ?
Nadine Sayegh-Paris
Dans ce monde cosmopolite, ouvert et plurilingue, le bilinguisme s’accommode, forge sa place et serait d’un grand atout.
Mais qu’en-t-il du cerveau de ces bilingues ?
Le bilinguisme est la capacité d’un individu d’alterner entre deux langues selon ses besoins. Acte d’autant plus important qu’il permet de se préserver des maladies dégénératives comme la démence, cette dégradation de la mémoire, du raisonnement et de l’aptitude à réaliser certaines activités quotidiennes !
Cependant, le plus drôle est de voir les jeunes enfants mélanger au début de leur acquisition, les deux langues car ils ne comprennent pas toujours qu’ils en parlent plusieurs !
L’apprentissage d’une langue sollicite deux aires cérébrales particulières dans notre cerveau : l’aire de Broca qui permet de produire les mots et celle de Wernicke de les comprendre.
Être bilingue est donc un atout de taille pour le cerveau. Il présente des différences au niveau de la structure neurologique du cerveau et du traitement de l’information.
Les chercheurs de l’université de Georgetown ont constaté ainsi que « le volume de matière grise du cortex préfrontal d’une personne bilingue (qui joue un rôle majeur dans la gestion des fonctions exécutives du cerveau) est plus important que pour un cerveau unilingue. La preuve par la science que les personnes bilingues ont des fonctions exécutives plus importantes que la moyenne ». Est-ce un « améliorateur cérébral » ? Oui, car cet avantage pourrait avoir des effets positifs sur le long terme, en prévenant l’apparition de maladies neurodégénératives telle l’Alzheimer car cette gymnastique linguistique permettrait de créer des « réserves cognitives » !
Plusieurs sources démontrent aussi que près de la moitié de la population mondiale serait bilingue, donc capable de lire, écrire, parler et écouter simultanément en 2 langues différentes. Alors à voir tous ces avantages, on ne peut que les envier et on est même ramené à chercher les inconvénients !
Un serait protesté et crié haut et fort : lorsque les bilingues doivent se contenter d’utiliser une seule langue, leur cerveau doit fournir un effort important pour supprimer l’autre langue de sa base de données……Qui l’aurait deviné !