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Le ‘timing’ occidental…. D’origine orientale !

Le ‘timing’ occidental…. D’origine orientale !

Nadine Sayegh-Paris

La montre, cet accessoire indispensable à notre quotidien, a toujours été l’intrigue de toutes les civilisations dès l’aube de l’humanité, avec pour ambition la mesure du temps et surtout la maîtrise du temps. Si le classement annuel des meilleures marques horlogères revient aujourd’hui à la Suisse ou à la France, son histoire en retrace un tout autre parcours. Limitées à ses débuts à l’observation des cycles diurnes et nocturnes, les recherches aboutissent vers -1450 à l’invention du premier cadran solaire en Égypte. Un cadran qui permettra de graduer le temps grâce à un instrument placé sur une surface plane de 360°, se divisant en 24 parties pour indiquer les 24 heures de la journée. Importé en Europe au VIe siècle av. J.-C., celui-ci restera durant des siècles l’unique instrument capable de mesurer le temps.

La découverte de Charlemagne

Comme les merveilles de l’Orient étaient ignorées pendant longtemps des pays latins, au Moyen Age, les automates venus d’Orient intriguaient l’Occident. Le plus impressionnant est le présent que Haroun al-Rashid, calife de Bagdad, fait à Charlemagne en 807. Une admirable mécanique d’une horloge décrite par le chroniqueur royal Eginhard comme

« une machine qui, actionnée par la force motrice de l’eau, marque les heures par un nombre approprié de petites boules de bronze qui retombent sur un timbre d’airain ; à midi, 12 cavaliers sortent par 12 fenêtres qui se referment ensuite derrière eux ». Objet ‘bizarre’ que l’on affecte à la sorcellerie, que l’on cherche à détruire par tous les moyens, avant de saisir son mécanisme ! A partir de là, on commence à développer de différentes horloges. A poids. Avec rouages. Régulateur…. Elles se mettent à gagner les sommets des tours des grandes villes. La 1ere horloge publique du genre est construite en 1335 à Milan. Une innovation qui se répandra dans toute l’Europe dans les cinquante années qui suivront.

Des horloges à contrepoids aux montres digitales

Plus le temps passe, plus les découvertes se multiplient et se miniaturisent. Des horloges à contrepoids, à sonnerie. Des grosses. Des grandes. Des géantes. Comme celle de Strasbourg, achevée en 1573, qui passe pour une des plus étonnantes de l’Europe. Ou celle de Lyon pour la plus belle de France. De même pour les horloges portatives à sonnerie et les montres. On les affine, on perfectionne leur composition, leur taille, leur volume et leur usage. Jusqu’à trouver au commencement du XVIIe siècle des montres si petites que les dames portent en pendants d’oreilles et au XXIe siècle, des montres qui font office de téléphone portable !

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