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Les éventails, un accessoire aux mille secrets !

Les éventails, un accessoire aux mille secrets !

Nadine Sayegh-Paris

En ces belles journées estivales quoi de plus pratique que d’avoir son éventail à portée de main, un ‘ventilateur’ qui cache bien des histoires ! Son origine remonte à l’Antiquité. En Egypte comme en Chine, en Grèce ou en Inde, les premiers éventails se présentaient sous forme d’écrans, qui ne pouvaient être ployés. En Grèce antique, l’éventail, connu sous le nom de ‘rhipis’ était un simple écran à manche, en forme de feuille d’arum ou de palmier, de qui les Étrusques et les Romaines empruntèrent cet accessoire de mode. Né dans la nuit des temps, il se fait connaitre en Europe vers le XIVe siècle par les importateurs de La Compagnie des Indes.

Des codes de séduction !

Discret, subtil, il a traversé les frontières et les générations depuis sa création. L’éventail n’est pas un simple ventilateur manuel, il est à l’origine d’un « dialecte secret » utilisé par les femmes. Un langage de courtoisie, exclusif, de plusieurs dizaines d’expressions et de sentiments, symbole de différentes cultures venues du monde entier.

Laisser un éventail ouvert sur le cœur signifie « Je t’aime ». Ne pas fermer rapidement un éventail ouvert signifie « Non ». Soulever ses cheveux avec un éventail signifie « L’on pense à la personne en face ». Laisser glisser ses doigts sur les brins d’un éventail est un « J’aimerais vous parler » . Passer un éventail d’une main à l’autre est pour dire « Vous avez le goût du risque ». Tenir le bel accessoire ouvert en utilisant ses deux mains signifie « Tu ferais mieux de m’oublier ». Couvrir la totalité de son visage avec un ventilateur ouvert signifie « Suis-moi dès que je pars. » Regarder attentivement les motifs dessinés sur un éventail signifie : « Je t’apprécie ».

Des éventails de bois qui racontent le passé

Et que dire de ceux qui raffolent du travail des éventails ! À Trinidad, cité coloniale cubaine fondée en 1514 et classée depuis 1988 au patrimoine de l’humanité, José Miguel Cadalso est un ébéniste de 39 ans qui s’adonne à l’art des éventails de bois, inspirés du rythme de la ville, des symboles de l’art religieux et des périodes de l’esclavage. Tout commence en 2003 lorsque le jeune homme, à peine 17 ans, se passionne pour un retable de 1913 installé dans l’église, la Santisima Trinidad qu’il décide de restaurer. Un travail de restauration minutieux qui va lui servir de “déclencheur” pour créer par la suite son propre univers créatif des éventails. Une fleur de lys copiée d’un retable, un anneau d’esclaves exploités dans les plantations de canne à sucre, des frises de style hispano-mauresque…. Des sources de créations pour de magnifiques éventails.

Un accessoire, à la fois décoratif, utilitaire et….toujours à la mode!

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