Nadine Sayegh-Paris
Pour un simple paquet de cigarette, 82% du prix couvrent les diverses taxes. Quant aux sachets de thé, seulement 25% de leur prix de vente va dans la poche du producteur, contre un 1/3 aux différents intermédiaires. Et qu’en est-il de la mode ? Pour fixer son prix, une marque doit prendre en compte les bénéfices à réaliser ainsi que la valeur ’marché‘ de son produit que seul le client détermine !
Le prix psychologique
Le plus notable dans tout achat est le prix psychologique, le prix que le consommateur accepte de dépenser.
La moyenne de ce prix-là, calculée à partir de sondages et d’analyses de vente, sert à déterminer le prix final.
Une responsable marketing d’A.P.C., Atelier de Production et de Création, déclarait en 2012 : “On a dû augmenter certains prix dans un souci de cohérence de collection. On ne pouvait pas vendre un jean 80 euros et une chemise 130.”
Le bon prix se situe donc au juste milieu entre un calcul strict des coûts et le prix d’acceptabilité du marché.
BonneGueule par exemple, ce site français de mode masculine lancé en 2007, devenu marque de vêtements en 2014, s’est donné pour mission d’‘aider les hommes à se sentir bien dans leurs vêtements’. De ce fait, un prix de vente maximal est fixé, ‘’et on essaye de mettre ensuite le maximum de qualité dans le vêtement sans dépasser ce prix-là’’.
Le prix humain
En voici un autre critère à prendre en compte surtout après la catastrophe du Rana Plaza, survenue il y a quelques années. L’effondrement de cette usine de confection textile au Bangladesh a fait plus d’un millier de morts ensevelis sous les décombres.
Avec le développement des usines de confection textile à bas prix en Chine et au Bangladesh, ces marques en haut de l’échelle ont énormément de choix pour sous-traiter leur production dans ces pays à low-cost. On est ici face à un premier coût occulté !
Et… le prix sanitaire !
En outre, selon les fournisseurs, ‘’on produit aujourd’hui plus de 80 milliards de nouveaux vêtements par an. Soit 400% de plus qu’il y a 20 ans’’. Pour cela, il faut intensifier l’agriculture pour produire plus de coton. Des entreprises géantes comme Monsanto l’ont bien compris et ont dû développer des technologies comme le Coton Bt génétiquement modifiée qui a permis d’augmenter les rendements de plus de 50%, faisant alors passer l’Inde en premier pays producteur de coton devant les États-Unis.
Mais ces ‘drogues écologiques’, essentiellement les engrais et les pesticides, « commettent des désastres sur la santé et l’environnement. Le nombre de cancers et de maladies mentales a par exemple explosé dans certains villages en Inde », sans oublier l’effet néfaste sur la santé de beaucoup de vêtements à cause des produits chimiques qu’ils contiennent.
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