بالأجنبي

Quand la vie nous fait défaut, autant rêver 

Nadine Sayegh-Paris

Quand on sait qu’un habitant d’un pays occidental est 33 fois plus riche qu’un habitant d’un pays pauvre, que reste-t-il à faire pour ces pauvres gens ?

Rêver, songer, imaginer ou cauchemarder, acte incontournable pour fuir la réalité… ou l’enjoliver !

Qu’ils soient beaux ou effrayants, les rêves sont source de nombreuses questions. Ainsi, 58% des Français ont déjà fait un rêve prémonitoire et 89% se souviennent du contenu de leurs songes, avec un sujet dominant Le Travail.

En fait, rêver permet de réinitialiser le cerveau pendant le sommeil, de stimuler notre créativité et d’augmenter les capacités de notre mémoire. 

Dans l’histoire de l’humanité, le rêve a souvent été du ressort de l’au-delà, un message des dieux selon les religions animistes, polythéistes et monothéistes. Nos anciens décryptaient les rêves pour tenter de comprendre le sens de la vie.

À la fin du XIXe siècle, le rêve devient un sujet d’étude en physiologie et en psychologie. L’amorce énoncée en 1900 par Freud introduit le rêve dans le domaine de l’inconscient, « parmi les désirs que l’homme ne peut assouvir et qu’il refoule ».

Plus tard, dans les années 50, le chercheur français Michel Jouvet a introduit l’existence de la phase de sommeil paradoxal : «  Au cours d’une nuit de sommeil, s’alternent des phases de sommeil lent (profond) et de sommeil paradoxal, celui-ci recommençant toutes les 90 mn environ. Les phases de sommeil paradoxal deviennent plus longues au fil de la nuit, avec les rêves les plus longs au matin. Un cycle du  sommeil dure de 1 h 30 à 2 h. Pendant le premier cycle, la phase de sommeil lent et profond est très longue, celle de sommeil paradoxal est au plus court. Au fil de la nuit, le cycle de sommeil lent devient plus court, tandis que la phase de sommeil paradoxal s’allonge. De ce fait, le premier rêve dure une dizaine de minutes environ, le second une vingtaine, tandis que les suivants peuvent durer une demi-heure. Ce sont ceux dont on se souvient le mieux, puisqu’ils ont lieu en fin de nuit ». Probablement pour porte conseil !

Quant aux cauchemars, ils résultent d’un stockage d’une multitude d’informations, mais de façon anarchique, puisque le cerveau, au repos, continue de recevoir de diverses images mais se trouve incapable de les trier !

Alors si on estime qu’un individu rêve en moyenne 100 minutes, soit 1 heure 40 minutes chaque nuit, un sexagénaire passerait environ 5 années de sa vie à rêver et…. 20 ans à dormir !

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