بالأجنبي

Les échecs, source de bienfaits sans fin !

Nadine Sayegh Paris

 Aux origines des échecs

2022, année porte bonheur pour le Corsica Chess Club qui couvre ses murs de trophées, fruit d’une longue et patiente politique d’enseignement pour fabriquer de jeunes champions internationaux d’échecs. Ce jeu inventé il y a plus de 1500 ans qui n’a cessé de se développer !

Dans sa forme primitive, il est né en Asie centrale. Néanmoins, le terme ‘échec et mat’ vient vraisemblablement de l’arabe ‘el cheikh mat’ = ‘le roi est mort’, qui lui-même aurait été une traduction erronée du persan.

Il a traversé les frontières jusqu’à atteindre l’Europe au Moyen Âge quand les Arabes ont envahi l’Espagne, le Portugal puis la Sicile.

Du ludique au pédagogique

Selon les pédagogues, les échecs sont l’un des jeux d’intelligence les plus importants ; ils sont à la fois une école du respect, de responsabilité et un atout pédagogique considérable.

Leur bienfait est tellement considérable que depuis janvier 2000, le jeu d’échecs est devenu en France un sport reconnu par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Rien qu’en Corse, plus de la moitié des 200 écoles primaires dispense cet enseignement à raison d’une à deux heures par semaine. Sur l’Ile de la Beauté, le Corsica Chess Club base sa philosophie sur ‘la puissance tactique, sur la capacité de « boxer sur l’échiquier’. Laura Neel, championne de France cette année en catégorie 10 ans en est bien l’exemple !

D’amateur au professionnel

De surcroit, quand l’on sait que le champion du monde touche généralement entre 1 et 2 millions de dollars, il serait intéressant de voir ce jeu davantage comme un métier de professionnel que d’amateur. Ce jeu qui devient avec le temps partie intégrante du cursus scolaire.

En Arménie, « Ils commencent l’apprentissage des échecs dès la 2e année d’école primaire. Ils poursuivent ensuite jusqu’en 6e année. C’est une matière très importante qui leur permet d’apprendre des choses en s’amusant », explique Suzanna Gharibian, professeure de français à ‘Erevan.

« Avec un rythme de deux heures de cours deux fois par semaine, les enfants posent leurs crayons pour jouer aux échecs dans une salle spécialement dédiée à cette activité. Pratiquer les échecs permettrait ainsi aux enfants de développer leurs capacités intellectuelles, de logique, de mémoire et de concentration ».

Même observation chez le joueur d’échecs libanais Fadi Helal : « les jeux électroniques et les médias sociaux, malgré leur importance dans la vie moderne, ont causé du stress dans l’esprit des enfants ».

Alors les échecs sont là pour y remédier. « C’est plus qu’un simple jeu, c’est un défi, une lutte pacifique entre stratégies et idées ».

 Le jeu historique de 2020 

En mai 2020, 65 joueurs israéliens et arabes, représentant entre autres la Jordanie, l’Égypte et la Syrie, ont participé à un tournoi d’échecs en ligne.

Un évènement historique au cours duquel les pays arabes ont mis en place une équipe solide, des joueurs de haut niveau qui ont battu Israël 371-311.

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