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Sous le signe de l’éclat, l’humanité est parée depuis toujours !

Sous le signe de l’éclat, l’humanité est parée depuis toujours !

Nadine Sayegh-Paris

Avant même les premières cités, avant les mots gravés dans la pierre, il y avait déjà la parure. Un coquillage poli, une dent suspendue, un éclat d’ocre sur la peau, en voici les tout premiers bijoux de l’humanité car très tôt, l’homme a compris que le corps pouvait devenir un langage. Se couvrir d’or, de cuivre ou de coquillages, c’était dire : « je suis de ce clan », « je crois en cette force », « je mérite ce rang ».

C’est en Orient, là où les premières civilisations ont vu le jour, que l’art du bijou a pris ses lettres de noblesse. Bien avant Rome ou Athènes, les terres de Mésopotamie, de Perse, d’Égypte et du Levant brillaient déjà de mille éclats. Là, au cœur du désert et des palais, l’or, les pierres et les symboles racontaient l’histoire des hommes autant que celle des dieux.

Les plus anciens bijoux connus proviennent de la vallée du Nil et des rives du Tigre et de l’Euphrate. Ces parures, faites de lapis-lazuli venu d’Afghanistan, de cornaline d’Inde ou de turquoise du Sinaï, témoignent d’un commerce millénaire et d’un goût raffiné pour la beauté et le sens. Chaque pierre était choisie non seulement pour sa couleur, mais pour sa vertu mystique. Le bleu du lapis portait la sagesse. Le rouge de la cornaline protégeait le cœur. Le vert de la malachite évoquait la renaissance.

Dans le monde arabe, l’ornementation du corps a pris une dimension à la fois esthétique et symbolique. En Égypte, les bijoux accompagnaient le défunt dans son voyage vers l’au-delà. Les pharaons se paraient de scarabées, d’ankhs et de colliers à rangs multiples, reflets terrestres de la lumière divine. En Perse et en Syrie, l’artisan façonnait l’or en formes végétales ou géométriques, inspirées par la nature et les étoiles.

Le bijou devenait un pont entre le visible et l’invisible, entre la beauté humaine et la puissance cosmique. Il marquait les grandes étapes de la vie, naissance, mariage, maternité, mais aussi protection. Derrière chaque anneau, chaque pendentif, il y a une histoire intime, un amour, une croyance, une protection, une vision du bijou où chaque détail comptait.

Derrière le geste de se parer, il y a la mémoire d’une civilisation qui a su faire du beau un acte de foi et du bijou une promesse d’éternité. D’ailleurs, aujourd’hui encore, qu’il soit en or ou en argent, artisanal ou symbolique, le bijou continue de dire quelque chose de nous : notre goût, nos racines, nos émotions. Sous sa brillance, il y a le désir profond de signifier, de relier le passé et le présent. Car se parer, c’est bien plus que s’embellir. C’est participer à une tradition millénaire où l’humanité se regarde, se raconte, et se rêve un peu plus belle !

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