La fragrance de la Mésopotamie qui a envoûté le monde entier !
Nadine Sayegh-Paris
Tapputi est la première chimiste connue au monde. Parfumeuse de la cour d’Assyrie de la seconde moitié du XIII siècle av. JC, elle occupa un rôle prépondérant au sein du gouvernement, de la religion et de la société. Une tablette cunéiforme trouvée en Mésopotamie babylonienne atteste de son importance.
Quant aux Égyptiens, très attachés aux fragrances qu’ils utilisaient dans diverses cérémonies religieuses et funéraires, ils créaient leurs propres mélanges d’encens et de parfums. Le plus célèbre de l’Égypte antique était le kyphi, mélange d’ingrédients naturels tels que le miel, le vin, les raisins secs, les fleurs et les herbes.
Plus tard, les Grecs et les Romains interviendront aussi dans l’évolution des parfums et leur popularisation. Ils utiliseront des huiles essentielles extraites de plantes et d’épices pour créer des fragrances envoûtantes destinées à la fois aux rituels religieux et à l’usage personnel. Une fabrication hautement estimée. Un art précieux. Ces artisans parfumeurs, appelés “unguentarii” étaient très respectés et leurs créations appréciées par les élites de la société. Ils introduiront ces flacons spécialement conçus pour protéger le parfum de la lumière et préserver sa qualité ainsi que sa fraîcheur.
Cependant, après la chute de l’Empire romain, l’art du parfum connait une période de déclin en Europe. Pour cela, son apport en Occident à partir du VIIe siècle, est fondamental. Il leur fait connaître un savoir-faire nouveau dans la systématisation et la perfection des techniques de distillation : les arabes ont non seulement enrichi la palette des ingrédients utilisés (ambre, musc, bois de oud), mais ont aussi transmis leurs savoirs à l’Occident, notamment par l’intermédiaire de l’Andalousie et des échanges commerciaux en Méditerranée. Le savant persan Avicenne (Ibn Sina) est souvent crédité de la première distillation réussie d’essence de rose par l’usage de l’alambic pour créer des fragrances plus concentrées et durables. Un nouveau commerce ressurgit en occident, principale arme contre les mauvaises odeurs !
Ainsi, d’un développement à l’autre, au XVIII siècle, la ville de Grasse, en France, qui s’est concentrée sur la culture des fleurs et l’extraction des essences devient ‘capitale mondiale du parfum’. Un titre qui perdure jusqu’à nos jours et présente un véritable témoin de la circulation des connaissances entre ces civilisations d’Orient et d’Occident !
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