Des salles d’asile à l’école maternelle !
Nadine Sayegh-Paris
France-1826. Emergence du capitalisme industriel. Développement des usines. Exode rural massif. A cette époque, les garderies représentent ces institutions, qui, gérées par des religieuses, sont appelées ‘ salles d’asile’ et dont le but est de débarrasser la main-d’œuvre féminine de ses jeunes enfants pendant les heures de travail. A leur début, elles sont dotées d’objectifs pédagogiques peu ambitieux qui, au fil des années, se sont améliorés et ont constitué ce qui va devenir ‘les écoles maternelles’. Des écoles basées sur le bien-être de l’enfant, le jeu, les activités artistiques et sportives !
En 1830, la capitale compte déjà une dizaine d’établissements et plusieurs fondations de salles d’asile ont lieu en province. Puis en 1834, une circulaire du ministère de l’Instruction publique déclare les salles d’asile comme établissements d’enseignement primaire.
Arrivée à Paris en 1861, Pauline Kergomard voue sa vie à l’éducation des tout-petits et gravit les échelons : institutrice, directrice d’école puis formatrice pour les instituteurs, elle devient rapidement responsable de l’inspection de ces salles d’asile dont elle est très critiquée. Au tournant des années 1880, sous l’impulsion du ministère de Jules Ferry, c’est elle qui met tout en place pour transformer l’asile en école “maternelle”. Une institution qui veut accompagner l’enfant de manière maternelle jusqu’à l’école élémentaire. Elle n’est plus uniquement une garderie ou un lieu qui relève de la charité. Elle doit être marquée par l’affection indulgente de la famille qui se prolonge dans la structure scolaire, avec l’idée qu’il faut enseigner à l’enfant l’éveil, le développement du corps, de l’esprit, de l’observation. Bref, de la vie qui l’entoure.
De ce fait et grâce aux réformes de Jules Ferry qui rendent l’école laïque et obligatoire, l’éducation commence à remplir pleinement le rôle de former les futurs citoyens. Selon Pauline Kergomard : « l’endroit désigné pour établir la démocratie, c’est l’école. Tant qu’il y aura un système d’enseignement gratuit pour les classes populaires, et un autre, parallèle, qui va jusqu’au baccalauréat mais payant et réservé aux classes bourgeoises, la démocratie n’existera pas ».
La télécommande, l’arme silencieuse du pouvoir domestique Nadine Sayegh-Paris La télécommande n’est pas qu’un outil.…
الشرق الاوسط كشفت تقارير إسرائيلية معلومات جديدة عن اغتيال الأمين العام السابق لـ«حزب الله»، السيد…
Le 1er mai, une fleur, une histoire ! Nadine Sayegh-Paris Tout a commencé au Moyen Âge,…
سامي كليب لم يخف بنيامين نتنياهو يومًا أطماعه. عرضها بالتفصيل في كتابه "مكان بين الأمم".…
Pâques : un kaléidoscope de traditions en perpétuelle évolution ! Nadine Sayegh-Paris La fête de Pâques…
La fragrance de la Mésopotamie qui a envoûté le monde entier ! Nadine Sayegh-Paris L’histoire des…