Balle au but !
Nadine Sayegh-Paris
Chaque année, plus de 57 000 000 de ballons de foot sont produits, c’est-à-dire 1,8 ballon toutes les secondes, pour ce sport collectif, le plus populaire au monde et dont le secret réside dans la facilité de ses règles. Un simple ballon suffit à lancer une partie dans une cour ou sur un terrain vague !
Mais comment le foot a-t-il réussi à devenir, à travers les siècles, un enjeu de grande envergure ?
Alors que les Chinois se présentent comme les premiers à taper dans un ballon au III siècle avant Jésus-Christ, l’ancêtre structuré de ce type de jeux, avec l’idée d’une vraie équipe sportive, a été découvert en Mésoamérique. Dans cette vaste région qui s’étend du Mexique au Costa Rica !
À cette époque, les gens fabriquaient des balles qui pesaient jusqu’à 7 kg la pièce, en cousant des vêtements ensemble, en les remplissant ensuite de cailloux, de cheveux ou de plumes. Avec plus de 1300 terrains répartis dans cette région pour accueillir les nombreux spectateurs qui affluaient. Sous des noms variés, ses règles incluaient des mouvements tels que garder la balle en la faisant rebondir sur le corps d’avant en arrière en utilisant seulement leurs hanches et leurs fesses, ou des raquettes et des battes. Les pieds ou les mains étaient interdits, faisant cela jusqu’à atteindre une ligne médiane afin que la balle rebondisse sur le mur de l’adversaire. Très souvent, la lourdeur de la balle entraînait de graves blessures, surtout si elle touchait la tête ! En respectant ces règles, si un joueur parvenait à atteindre la partie haute du mur de l’adversaire, il assurait automatiquement la victoire à son équipe et était honoré comme s’il avait gagné une grande bataille !
Aujourd’hui, le football est devenu plus un business qu’un simple jeu sportif, avec des enjeux financiers colossaux, entre medias, distributeurs et grands clubs , au point de constater que son économie représente, à elle seule, 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, et 400 milliards dans le monde entier. A titre d’exemple, Berlin a dû payer 83,7 millions d’euros pour accueillir les matchs qui se jouent actuellement pour l’Euro 2024 ! Des sommes phénoménales qui justifieraient, ainsi, les salaires élevés des joueurs !
