Et si l’on hypothéquait la santé du consommateur pour limiter le gaspillage !
Et si l’on hypothéquait la santé du consommateur pour limiter le gaspillage !
Nadine Sayegh-Paris
Pour les amateurs de la vérification des dates de péremptions sur les produits alimentaires, une nouveauté les attend dorénavant, puisque la suppression de ladite se généralise maintenant à de nombreuses enseignes commerciales européennes afin de sensibiliser les consommateurs au gaspillage et de réduire ces 10 millions de tonnes de nourriture consommable jetées chaque année, rien que dans l’hexagone !
D’après le site Gaspifinder.com, moteur de recherche des dates pour des millions d’articles, le gaspillage alimentaire se produit tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production agricole jusqu’à la consommation, en passant par le stockage, la transformation, la distribution et la gestion : « c’est un acte indispensable et sans aucune nuisance aux consommateurs ».
Car bien que la date de péremption soit la date à partir de laquelle un produit est considéré comme périmé, il en existe en réalité plusieurs qui dépendent de la nature du produit et de l’avancée de sa dégradation microbiologique.
En fait, pour faire connaître au consommateur la date jusqu’à laquelle ces denrées conservent leurs qualités organoleptiques, physiques, nutritives, gustatives, etc., les produits alimentaires préemballés comportent une mention indiquant soit la date limite de consommation (DLC = Expiry Date) soit la date de durabilité minimale (DDM = Best Before).
Cependant, si l’emballage n’est pas altéré, les denrées dont la DDM est dépassée peuvent être consommées sans risque pour le consommateur. Et il n’est pas nécessaire de les jeter ! Telles les épices, la moutarde ou les petits gataux qui se consomment très longtemps après leur date, sans que leur aspect, texture, goût ou odeur ne soient changés.
Dans le cas de denrées alimentaires microbiologiquement très périssables, la DDM est remplacée par une date limite de consommation, la DLC, susceptible de présenter un risque en cas de consommation.
Que des initiatives qui ont du mal à passer chez les consommateurs qui répliquent : « Pas question de toucher aux dates, je prends toujours à l’arrière de l’étalage pour être sûre d’avoir un article qui ne se périme pas bientôt. Sinon je ne suis pas rassurée !».
Mais tout cela n’est que réaction en vain puisque la parole aujourd’hui est à la Nature et à l’environnement. La bonne consommation de nos produits se fiera à notre bon sens !