Et si les pâtes n’étaient pas italiennes…mais arabes !
Nadine Sayegh-Paris
Les pâtes, produit incontournable de tous les foyers, témoignent d’une consommation mondiale accrue, insurpassable depuis le confinement et pas seulement en Italie son ‘soi-disant’ pays d’origine !
Basta avec la pasta !
Depuis 1.700 ans avant Jésus Christ, on a retrouvé un traité culinaire mésopotamien qui faisait état de pâtes “râpées” réalisées avec de la farine, du blé, de l’eau, et émiettées dans un liquide bouillant.
Quant à la plus ancienne mention de pâtes sèches, elle remonte au XII e siècle, où Al-Idrissi décrit une fabrique de pâtes allongées légèrement arrondies appelées ‘itrya’, de l’arabe ‘itryah’ qui signifie « pâte fine coupée en bandes », dans la ville de Trabia en Sicile.
De ce fait, ce sont les arabes les 1ers à avoir eu l’idée de pendre les nouilles sur des cordes à linge pour les faire sécher et ainsi pouvoir les conserver plus longtemps lors de leurs voyages dans le désert.
Donc contrairement à toute idée reçue, Marco Polo n’a pas ramené les pâtes mais probablement des nouilles chinoises à base de riz, produites et consommées depuis plus de 4.000 ans !
A l’eau, au bouillon, au lait, al dente, al pesto, bolognese, napolitaine… Voilà que les pâtes se mettent à se développer à l’époque moyenâgeuse ! Cependant, la première usine sera créée à Brooklyn en 1848 par des immigrants italiens. Alors pour vendre leur pasta et les rendre attractives, ils se sont servis du nom de Marco Polo et ont inventé cette belle histoire connue du monde entier.
Mais toutes les pâtes ne sont pas jaunes !
Préparées tout simplement à partir du blé, mélangées aux œufs, les pâtes obtiennent finalement cette couleur jaune. Mais, d’autres couleurs peuvent y être associées aussi.
Brun, pour les pâtes aux champignons ou la farine de châtaigne. Noir à l’encre de seiche ou du charbon végétal. Orange, mélangées aux carottes.
Une grande industrie à l’italienne !
En dépit de tout, les pâtes italiennes restent les favorites. Elles sont sélectionnées par 72% des familles anglaises, 54% des familles allemandes, 48% des familles américaines et 68% des familles françaises qui en mangent 8 kilos par an, soit 488 millions de paquets. Avec en numéro 3 les tagliatelles, numéro 2 les penne et numéro 1 les spaghettis.
De ce fait, Gragnano, leader de cette spécialité culinaire ancestrale, est considéré comme la dynamo de l’industrie italienne, une marque implantée dans une ville de 30 000 habitants où une personne sur six y travaille.
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