Nadine Sayegh-Paris : Le liège, l’indispensable d’un bon vin !
Un arbre ancestral
En cette période de vendange, qui aurait pensé que l’écorce du liège serait l’élément discret, secret et indispensable pour avoir du bon vin !
Pour la récupérer, il faut commencer par démasquer le tronc des chênes-lièges, cette espèce d’arbre découverte depuis des millions d’années et que l’être humain a bien su exploiter pour en faire des fabrications très diversifiées. D’ailleurs, des vestiges d’objets en liège datant de 3000 avant JC ont été retrouvés en Chine, en Egypte, en Perse et à Babylone.
En France, c’est au XVIIème siècle qu’il fait son grand retour grâce au moine Dom Pierre Pérignon qui décide d’utiliser un bouchon de liège en forme de cône pour fermer les bouteilles de vin de Champagne.
Aujourd’hui on trouve le chêne-liège en Espagne, au Maroc, en Algérie, Tunisie et en quantité abondante au Portugal puisqu’il occupe une superficie d’environ 730 mil hectares du territoire portugais, avec un important processus d’extraction, désigné de « levée du liège ».
Une matière naturelle aux propriétés uniques
La vie productive d’un chêne-liège est d’environ 150 ans et pendant cette période, plus de 14 extractions de liège peuvent être réalisées.
Cet arbre devra atteindre sa 25ème année avant que son écorce ne produise le premier bouchon. Puis chaque planche doit être séchée, bouillie, nettoyée et triée.
Par la suite, on lui enlèvera son écorce tous les 9 ans en moyenne, le temps qu’elle se reconstitue. Le liège est chimiquement inerte. Sa structure est imperméable aux liquides et aux gaz. Il nécessite très peu d’eau, capte plus tonnes de CO2 et résiste aux incendies.
Une réputation ibérique internationale
Le bouchon de liège joue un rôle essentiel dans la qualité du vin car c’est lui qui empêcherait l’oxygène de pénétrer et donc d’endommager le vin.
La production mondiale de liège atteint près de 400 millions de kilos par an, dont 90 % sont produits dans la péninsule iberqiue. Au Portugal, la Société Cork Supply gère une usine de 14000m2, des milliers de leveurs de liège qui seraient les ouvriers les mieux payés du monde ! avec des exportations qui toucheraient le monde entier notamment la France, les Etats-Unis, la Chine et l’Afrique du Sud.
Des usages multiples
L’industrie du liège fonctionne comme une pyramide fabricant 350 millions de bouchons naturels par an.
Au sommet l’usage du liège pour le vin, et sur le chemin d’autres industries en profitent comme le textile, les revêtements, le cosmétique (pour le renouvellement cellulaire et cutané), l’aéronautique, sans oublier l’industrie de la chaussure, notamment la marque Bürgenstock qui doit sa réputation à ses semelles en liège, légères et flexibles
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