Les voitures volantes, c’est pour bientôt !
Nadine Sayegh-Paris
Depuis un certain temps, les journaux ne cessent d’en parler car leurs essais sont validés et leur arrivée, imminente !
Les voitures volantes, objets fréquents des films de science-fiction, feront très bientôt partie de notre quotidien. Un modèle de véhicules permettant « d’éliminer beaucoup de problèmes liés au trafic routier classique. Aujourd’hui, les villes sont encombrées et les espaces très restreints. D’ici 2050, tout habitant de la ville nippone sera capable de rallier n’importe quel endroit en dix minutes à bord d’un de ces engins ». C’est ce que précise Tomohiro Fukuzawa, cet ancien salarié de Toyota, spécialisé dans la conception de voitures électriques et créateur du projet SkyDrive.
Tout a commencé il y a quatre ans quand, avec un groupe de travail composé de passionnés d’ingénierie mécanique, il a planché sur un premier modèle. Les tests menés l’été 2018 sont de bon augure, à tel point qu’un lancement commercial est annoncé pour 2023.
Comme l’affirme Tomohiro Fukuzawa : « Pour le moment, les entreprises intéressées sont celles qui transportent des matériaux ou rencontrent des problématiques de relief ou d’altitude sur leur territoire. Dans un second temps, nous voulons que les véhicules soient utilisés comme des voitures classiques, par les particuliers. C’est pour cela qu’elles sont conçues ».
Mais SkyDrive n’est pas seul sur le terrain. On y trouve Aéromobil de Patrick Hessel, cette entreprise implantée en Slovaquie qui vient de proposer un prototype d’aéronef léger (le nom sérieux des voitures volantes). Dès que les tests sont validés par l’AESA, Patrick pourra la proposer à 1,2 million d’Euros d’ici 2023.
De même la néerlandaise PAL-V Liberty de Mike Stekelenburg qui est en cours de finaliser sa certification pour la somme de 299000 euros. « C’était très difficile de faire passer tous les tests d’admission sur route à un véhicule qui n’est ni plus ni moins qu’un ‘avion plié’. Pour moi, réussir à fabriquer une voiture volante signifie s’assurer que la conception est conforme aux réglementations aériennes et routières », précise-t-il.
Franky Zapata, l’inventeur marseillais, déjà connu pour les prouesses de “Flyboard Air”, a confié qu’il travaillait depuis longtemps sur une voiture volante et que les premiers tests de vol devraient être organisés très prochainement. “On bosse dessus depuis 2017. Ça a été un vrai parcours du combattant”, confie-t-il.
Ces engins volent, et après !
À l’horizon 2030, ils imaginent tous une flotte de voitures dans le ciel. Cependant, de nombreux obstacles persistent comme le relève Tomohiro Fukuzawa : « Nous devons encore optimiser l’autonomie des batteries, réduire l’espace nécessaire pour le décollage et l’atterrissage du véhicule, réduire le bruit de la voiture. Sans oublier l‘influence du vent sur la conduite » et l’organisation du trafic en l’absence de panneaux de signalisation !
Quant au financement, encore un autre hic. « C’est un business-plan entre l’utopie et la réalité”, confie le Marseillais, Zapata, propriétaire à 100 % de sa société.
Alors même si certains considèrent encore la voiture volante comme un marché de niche, elle va rapidement devenir le moyen le plus économique en temps et en argent. Et peut-être un must avec le temps. Quant au pilotage, aucun souci, car tout est automatique, rentrez l’adresse de destination dans le GPS et laissez-vous planer dans le ciel.